LE CLUB EST-IL
EN DANGER ?
Randonnée de Mériel
2008 Qu’est-ce qui pousse des individus à
se rassembler pour partager une passion commune ? Se faire plaisir et se
détendre est la motivation première de ce sport de loisir. Mais faut-il rouler
seul, en binôme, en tandem ou en groupe ? Bien évidement cela dépend de
l’envie et de la disponibilité de
chacun. L’éventail des activités est large au sein de la FFCT. C’est
dire qu’au CCMOURS nous avons le choix. (Un peu de PUB fait toujours du
bien !) Qui veut rouler en sortie club, qui veut faire des randonnées
chez nos voisins sur la matinée ou la journée, sera encouragé. Les brevets
plus longs, Boucles de l’Ile de France, Randonnées permanentes, Flèches ou
Diagonales, ou des challenges plus personnels comme Bordeaux Paris ou le
Paris-brest-Paris peuvent aussi se réaliser en équipe. Ceci dit, pourquoi adhérer à un
club ? Suite à l’organisation de Thelle et Bray j’ai fait plusieurs
remarques telles qu’une augmentation des licences individuelles et la
participation de clubs reconnus pour leurs effectifs importants qui ne sont
représentés que par 3 ou 4 membres Que faut-il en penser ? Pratiquer un sport dans un club fait
partie intégrante des activités sociales. C’est la recherche du contact humain
avec des individus différents de son quotidien qui amène une convivialité et
un enrichissement personnel. Cependant, cela impose d’accepter des actions et
des objectifs communs et aussi une structure ou hiérarchie qui est le moteur,
ou l’empêcheur de tourner en rond. Il y a donc des contraintes mais aussi des
avantages. Le BLIF été 2008 en parle abondamment. Mon point de vue c’est que
seul le club peut assurer la promotion de notre activité. Porter le maillot
montre l’appartenance à un groupe clairement identifié et permet aussi d’être
reconnu. Le cycliste solitaire, licencié ou non ne représente finalement que
lui-même. C’est malheureusement la tendance actuelle où l’individualisme
prime au détriment de la conscience collective. Certains seraient tentés de penser
que tous les avantages sont dus uniquement par la prise de licence du club,
ils se trompent car le club (les membres de l’Association) attend un juste
retour en participation et investissement de soi en fonction des disponibilités
de chacun. Les challenges internes sont là pour la mesurée et récompenser
finalement ceux qui donnent le plus. Nous ne ferons pas de distinction entre
les actifs et les retraités car un club pour fonctionner a besoin des deux,
l’expérience et la nouveauté ne sont pas incompatible. Le rôle du comité de direction est
de suivre au mieux les aspirations de ceux qui l’on élu et de faire des
propositions adaptées et adoptées en réunion. Même si les bénévoles font de
leur mieux, il est pratiquement toujours impossible de contenter tout le
monde, et c’est là que naît souvent une forme d’incompréhension. Etre dans un
club c’est être Nous et non plus Je. Dès lors, nous devons tous aller dans la
même direction. Celui qui n’est pas d’accord pourra le dire et si ça le gêne
de trop aller voir ailleurs ou c’est bien connu l’herbe est toujours plus
verte mais les obligations seront toujours les mêmes. La pire des situations
serait de rester indécis, critiquer plutôt que de proposer, ne rien faire
plutôt que de participer. Alors finalement pourquoi ne pas rester tout
seul ? L’intime but de l’homme n’est-il pas
de se regrouper pour être plus fort, mentalement et physiquement. J’ai
souvent entendu dire que le cyclotourisme était une activité sportive
individuelle qui se pratiquait en groupe. Au hasard de nos routes
d’entrainement nous croisons bien souvent des cyclistes solitaires. Leur
regard sur un peloton homogène et
joyeux montre qu’ils nous envient. Face au vent et à l’adversité qu’il est
bon quelque part de se sentir encouragé, épaulé ou soutenu, attendu, secouru.
C’est ça l’esprit club ! Certes le vélo doit rester une
activité de plaisir, mais finalement qu’elle est la meilleur façon de
pratiquer ? Chacun à la réponse en soi. En conclusion, Je ne serai combien
vous dire qu’il est gratifiant de prendre en charge, d’organiser, d’encadrer
ou motiver le groupe et de partager sa passion commune. Entendre dire que
l’on a passé un bon momment de cyclotourisme est une récompense, même si
parfois les choses ne sont pas simples. Bonne route à tous et bonne
réflexion sur notre pratique. Jean-Michel COLOMBIER Juin
2008 |
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